Dans leurs propres mots : les Journées Spéciales du Planification Familiale génèrent une Demande de Contraception à Niamey

23 février 2021

Contributeurs : Fatimata Sow et Annette McFarland

Mme Ramatou Idrissa est le point focal de la santé reproductive pour le district 5 à Niamey, au Niger.

Madame Ramatou Idrissa est le point focal Santé Reproductive (SR) du district 5 à Niamey, au Niger. Elle a 10 ans d’expérience de travail avec les prestataires de soins de santé. Elle est sage-femme de formation avec un master en santé reproductive.

En 2019, elle a été formée par TCI comme coach pour soutenir la mise en œuvre d’approches à fort impact dans les établissements de santé de district 5. En octobre 2020, Idrissa a contribué à la planification et la mise en œuvre des Journées Spéciales de Planification Familiale (JSPF) afin d’offrir des services de planification familiale gratuits dans deux établissements de santé du district 5 (Gaweye et Bangabana). Selon Idrissa, les JSPF sont une bonne occasion d’évaluer la performance des prestataires dans la prestation des services de PF.

« C’est le moyen pour nous les coachs SR d’être sûres que les prestataires que nous avons formés ont la maitrise parfaite des protocoles et techniques. »

Elle s’est récemment entretenue avec TCI pour en savoir plus sur le déroulement des JSPF.

Comment avez-vous planifié les JSPF ?

« Tout d’abord, une réunion préparatoire a été organisée avec les responsables de la région sanitaire, le district sanitaire et les points de prestations de santé (PPS) pour identifier les besoins, les sites objectifs et les résultats attendus. Le cahier de charge de chaque acteur été défini. Pour éviter les retards, la Direction Regionale de la Santé Publique a fait en sorte que les contraceptifs soient fournis directement aux établissements de santé lors des JSPF. Le médecin chef du district a proposé les PPS pour les JSPF en fonction des besoins, a informé les différents acteurs et a assuré la disponibilité du personnel et du matériel, y compris les contraceptifs, les fiches de collecte de données, les job aids, etc. »

Comment se sont déroulées les JSPF ?

« Des volontaires communautaires liés aux deux PPS, appelés relais communautaires, ont mené des activités de génération de la demande, notamment des visites à domiciledes entretiens personnels et l’engagement d’un crieur public pour annoncer l’activité pendant cinq jours avant les JSPF. Les relais communautaires ont utilisé la cartographie des ménages pour cibler directement les quartiers et les femmes à inviter aux JSPF. Les relais communautaires ont même accompagné les femmes dans les PPS lors des JSPF. Pendant que les femmes attendaient de recevoir des services dans les PPS, les prestataires de soins de santé, y compris les sages-femmes et les infirmières, ainsi que les relais communautaires, ont donné des conférences sur la santé. Ils ont conseillé les femmes sur les méthodes de PF disponibles, leurs effets secondaires, les avantages de la PF pour la mère, l’enfant, la famille et la société, la planification familiale du post partum immédiat (PFPP), l’importance des visites de suivi, la dissipation des mythes et des rumeurs, et la prévention de COVID-19. Les JSPF dans le district 5 ont été couronnées de succès parce qu’elles ont permis aux femmes de recevoir de nombreuses informations sur la santé et d’améliorer l’utilisation des services de PF par les femmes dans les deux PPS. »

Quels ont été les résultats ? Allez-vous refaire les JSPF ?

  « Au cours des trois JSPF, le PPS de Bangabana a recruté 126 nouvelles utilisatrices de PF, contre une moyenne d’environ 75 nouvelles utilisatrices par mois. Le PPS de Gaweye, qui compte en moyenne environ 50 nouvelles utilisatrices de PF par mois, a recruté 96 nouvelles utilisatrices lors des JSPF en octobre. Depuis octobre, nous avons mis en œuvre une autre JSPF, et il est prévu que les JSPF soient budgétisées sur fonds commun de l’etat, cette activité pourrai donc continuer si les engagements pris sont respectés. »